DES GUITARES RELIC CHEZ MARTIN – GUITARE SECHE LE MAG

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N°66

DES GUITARES RELIC CHEZ MARTIN

Grosse sensation au dernier NAMM d’hiver (enfin de printemps), la firme Martin a annoncé des reproductions fidèles de modèles présents dans son musée privé. Le principe est simple et fait fureur chez nos amis électrifiés depuis près de trente ans : on construit une guitare dans les règles de l’art et on lui fait subir un vieillissement artificiel qui inclut les coups, les griffures, la salissure, bref, tout ce qui donne du caractère à l’instrument. Cela va donc bien au-delà du simple vieillissement par torréfaction qui est très à la mode. Un des premiers modèles annoncé dans cette nouvelle série Street Legends est une D-18 qui devrait valoir dans les 3000 € : sachant que les précommandes sont déjà à bloc, il n’est pas dit que tout le monde sera servi, ni que le tarif ne suivra pas la demande. On peut bien évidemment questionner le principe qui ne transformera jamais un instrument moyen en foudre de guerre et qui tient plus du marketing que de la lutherie, mais il faut avouer que ça a de l’allure et que ça donne envie de jouer plus que d’accrocher la guitare sur le mur, puisqu’il ne peut plus rien lui arriver de sérieux. Pour info, Martin n’est pas le premier fabricant à faire ce genre de chose sur des guitares acoustiques : Atkin pratique ça depuis un certain temps et il y a près de 20 ans, François Vendramini vieillissait déjà avec succès ses acoustiques (Jazz et Folk) à la manière des violons anciens.